Musiques en résistance
Arvo Pärt et Valentin Silvestrov

Constantin Sigov
Broché, 164 p., octobre 2025

Un livre illustré à lire, à regarder, à écouter


Table des matières

  • Au commencement de la journée
  • Nous bûmes le thé au bord de l’abîme
  • Le début tenait de la légende
  • L’Estonie et les « zones d’influence »
  • Homo musicus versus homo sovieticus
  • Musiques de films et spectres sonores 
  • Le rôle de la musique dans l’échange des mémoires au XXIe siècle
  • Qui a peur du formalisme ? 
  • Sortir du silence, au risque du verbe
  • Hymne sur les ruines de l’hymnographie 
  • Hymnes du Maïdan : la solidarité des interpellés
  • Un leitmotiv de notre temps
  • L’intertexte des lettres envoyées à Kyïv
  • L’exode
  • Le paradoxe des voix de la responsabilité
  • La privation du droit de parole et l’hymne au nihilisme
  • Comment les villes se réveillent-elles aujourd’hui ?
  • Les signes du temps a capella
  • La résistance qui est la nôtre ?
  • Valse et postlude
  • Discographie
  • Bibliographie sélective 
  • Arvo Pärt et Valentin Silvestrov. Chronologies succintes
  • Bibliographie des ressources numériques proposées

Ils ont aimé

Malgré sa petite taille, ce livre, écrit directement en français, est d'une richesse rare : Constantin Sigov retrace les parcours des protagonistes, Arvo Pärt et Valentin Silvestrov, analyse leur attitude face à la pression du pouvoir, montre comment l'expérience, aussi tragique soit-elle, nourrit le travail artistique. Les trois hommes se connaissent, et le lecteur assiste non seulement à un développement historique et musicologique, mais aussi à un dialogue, parfois direct, entre les deux grands compositeurs.
Richement illustré, l'ouvrage offre aussi un bonus : plusieurs QR codes au milieu ou à la fin des chapitres permettent d'écouter les œuvres dont il est question.

— Elena Balzamo, Le Monde (17 octobre 2025)

Le livre de Sigov n'est pas seulement un guide sur l'œuvre de Pärt et Silvestrov, mais aussi une réflexion importante sur l'Europe, la mémoire et la responsabilité. Aujourd'hui, leurs œuvres résonnent comme un appel à la solidarité avec l'Ukraine et un rappel que l'Europe ne peut se permettre l'amnésie. Comme l'écrit l'auteur : vox musica, vox memoria – la voix de la musique est la voix de la mémoire.
Musiques en résistance est un ouvrage qui allie réflexion musicologique, souvenirs personnels et diagnostic de l'époque contemporaine. Il montre que l'art, bien que vulnérable face à la violence, a un pouvoir plus grand que les manifestes politiques. C'est un livre qui devrait intéresser aussi bien les mélomanes que tous ceux qui cherchent une réponse à la question de savoir comment la culture peut sauver l'humanité en temps de guerre et de crise.

— Extrait d'une recension de Marcin Przeciszewski, journaliste polonais. Version originale  (4 octobre 2025)

« Je viens de finir le livre de Constantin Sigov. Je ne suis pas assez musicien pour tout comprendre mais j’ai admiré la noblesse de ces deux hommes et la beauté précieuse de ces deux vies. L’esprit transcende la matière, lui permet de prendre sa vraie forme, voilà la leçon que j’en ai retirée. Une leçon donnée dans des circonstances adverses d’un matérialisme triomphant, soi-disant historique, en fait englué dans la médiocrité et la laideur du cynisme de l’époque de Brejnev qui les a incarnées. Et de cette gangue a surgi une beauté qui nous touche encore, alors que cet homme cruel mais au fond pitoyable est si justement oublié. Ce qui donne peut-être une perspective et une espérance pour aujourd’hui dans la grande épreuve que vit le peuple ukrainien. » 

— Olivier Costa de Beauregard, directeur général du Groupe Industriel Marcel Dassault

« Un livre merveilleux et poignant sur l’amitié de deux géants de la musique contemporaine, Pärt et Silvestrov, partagée par un troisième, des mots, Constantin Sigov : ❤️ et 🇺🇦 vivront ! Bonheur d’avoir pu le lire en avant-première : merci 🙏 Constantin Sigov »

— Olivier-Thomas VENARD, professeur à l’Université de Strasbourg


Vocabulaire du poutinisme
Michel Niqueux
Broché, 236 p., juin 2025




Table des matières

  • Références bibliographiques
  • Index biographique

Ils ont aimé

Le Vocabulaire du poutinisme : la langue d’une autocratie hors-sol. Critique par Gilles Hertzog dans La Règle du Jeu.

La Russie est malade, malade à sa tête d’impuissance guerrière, malade dans son peuple de dévoiement civique, en proie croissante à l’hystérie ; et la maison de Matriona est en passe de devenir une maison de fous – avec le feu atomique en prime. Ce petit livre, après quelques autres, sonne une nouvelle fois l’alerte.


Extrait de L’Express, Michel Niqueux : “Dans le vocabulaire poutinien, l’Occident satanique est devenu un lieu commun” (18/07/2025)

Vous relevez que la figure de Satan est régulièrement invoquée par le régime russe pour qualifier l’Occident…
Sous l’influence du discours de l’Église orthodoxe, qui imprègne le discours officiel, l’Occident "satanique" est devenu un lieu commun de l’anti-occidentalisme poutinien. En Occident, selon Poutine, la "subversion de la foi et des valeurs traditionnelles" – ce qui est une allusion aux LGBT+ – prend les traits d’un "satanisme pur et simple". Déjà en 2006, l’un des idéologues du pouvoir, Alexandre Douguine, titulaire d’une chaire universitaire de "westernologie" (occidentologie), déclarait que l’Occident est le "royaume de l’Antéchrist". Pour le chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, la guerre en Ukraine est une "lutte sainte contre les satanistes".

La rupture avec l’Occident est-elle aujourd’hui définitive ?
Dans l’histoire, rien n’est définitif, et la majorité silencieuse des intellectuels russes est avide de contacts scientifiques ou artistiques avec l’Occident. Mais le contre-courant obscurantiste, comme l’appelait déjà le philosophe Vladimir Soloviov mort en 1900, jouit opportunément des énormes subventions allouées à la propagande du patriotisme et à la défense des "valeurs traditionnelles". Et il n’est pas près de s’effacer. Dans la mesure où toute possibilité d’alternance politique ou idéologique a été sciemment rendue impossible par la répression de toute voix divergente, on peut craindre que le mal fait à la Russie par la guerre et par ce national-conservatisme n’ait des répercussions durables. Pour conclure, on peut dire que le vocabulaire du poutinisme est une novlangue de type orwellien, où toute critique de l’armée devient discréditation de l’armée lourdement sanctionnée, où "dénazification" de l’Ukraine signifie sa capitulation, où la "russophobie", c’est-à-dire la critique de la Russie, tombe sous le coup de la loi contre "l’extrémisme". Une langue que devraient connaître tous les dirigeants occidentaux pour ne pas être leurrés.




Extrait de la Revue Esprit par Jean-François Bouthors

Au fil des pages de ce petit livre, se dessine, derrière les mots et les slogans, un véritable projet politique qui vise, d’un côté, au contrôle et à la soumission de la société russe, et de l’autre, à l’extension de la puissance russe en Europe, d’abord dans les pays dits de « l’étranger proche ». Ici et là, l’objectif, c’est bien l’assujettissement de notre continent, justifiée par le fait que la Russie serait, comme l’écrivait le philosophe ultranationaliste Timofeï Sergueïtsev, en avril 2022, « la dernière instance de protection et de préservation de l’Europe historique (Vieux Monde), que l’Occident a finalement abandonnée. »

Cette petite collection des perles idéologiques du poutinisme – les mots pour le dire et surtout les mots pour le faire – donne les outils d’une véritable intelligence de ce qui nous menace non seulement depuis l’entrée des troupes russes en Ukraine fin février 2022, mais au moins depuis l’accession de Vladimir Poutine au sommet du pouvoir russe, en 2000. C’est la nature profonde du régime russe et ses objectifs qui se trouvent ainsi exposés en quelques pages.



Extrait de La Croix par Alain Guillemoles

Michel Niqueux dépeint  une élite russe soucieuse de prendre aujourd’hui le contre-pied de la période Gorbatchev et de sa « perestroïka » (la reconstruction). À l’époque, le Kremlin voulait se diriger vers plus de transparence et de vérité historique. Le nouveau vocabulaire est « celui de la contre-perestroïka », note Michel Niqueux, qui qualifie le « règne de Poutine » de « rétrovolution ». Un retour vers le passé.


Dire non à la violence russe
Olga Medvedkova
Broché, 164 p., octobre 2024

Catégories : Littérature, Histoire





Table des matières

  • Préface par Philippe de Lara
  • Avertissement
  1. De la culpabilité, avec Karl Jaspers
  2. Du courage, avec Vladimir Jankélévitch
  3. De la liberté, avec Erich Fromm
  4. Du déracinement, avec Charlotte Beradt
  5. De la mort, avec Hanna Arendt
  6. De la mobilisation, avec René Girard
  7. De l’Europe, avec Edmund Husserl
  8. De la vérité, avec Václav Havel
  9. Du mensonge, avec Alexandre Koyré
  10. Du jugement, avec Stanley Kramer
    Lire le début du chapitre
  11. De l’idéologie, avec David Rousset
  12. Du deuil, avec Sigmund Freud
  13. De la libération, avec Robert Bresson


Ils ont aimé

« Dans cet ouvrage exceptionnel, court, dense et intense s’invente une méthode de réflexion particulière pour mieux décrire la forme de violence qui caractérise non seulement un État dictatorial, mais aussi un « peuple » sous le joug. »— Véronique Nahoum-Grappe dans la Revue Esprit 
« Dans un excellent petit livre que publie un nouvel éditeur, À l’est de Brest-Litovsk, et qui s’intitule Dire non à la violence russe, cette définition de “l’actualité” : le temps, non de l’écume, mais du remous ; non du journalisme, mais de l’esprit du monde ; l’actualité, en un mot, et comme son nom, au fond, l’indique, c’est l’action. Ainsi pensait Karl Jaspers qui est, avec Hannah Arendt, Edmund Husserl et quelques autres, l’une des figures du livre. Ainsi parlait Sartre, intellectuel engagé s’il en est, dont les livres devaient se lire, disait-il, comme on mange une banane, au pied de l’arbre. Ainsi parlait Alexandre Koyré avec sa théorie des “conspirations à ciel ouvert”. Et ainsi raisonne Olga Medvedkova, l’autrice de ce manuel de résistance au fascisme russe, quand elle exalte Alexeï Navalny, héros et martyr d’une dissidence dont le programme était de “vivre selon la vérité”. Ce livre est une bonne action. »
Bernard-Henri Lévy dans La Règle du Jeu et Le Point.

« Une mosaïque originale et éminemment instructive. »

Le Monde des Livres (07/11/24)

« Un livre résonant, qui éclaire à l’aide de grands livres et films la Russie de Poutine mais aussi les concepts de liberté, culpabilité, totalitarisme… Dernier chapitre poignant autour de L’Univers concentrationnaire de David Rousset »
André Klarsfeld (12/11/24)

« Sous la plume acérée d’Olga Medvedkova, c’est un implacable réquisitoire contre le régime de Poutine. Pour scruter ses racines et ses métastases, l’auteur croise son expérience de vie en URSS avec la sagesse de grands penseurs et acteurs de l’Histoire qui se penchent sur les problématiques essentielles de l’existence humaine (cf. le sommaire). Ce livre, qui se lit d’une traite, en une heure et demie, affirme l’impératif moral de vivre dans la vérité et combattre le mal. Bouleversant. Indispensable. »
Alexandre Melnik (19/12/24)

« Comprendre le temps présent […] une forme de douceur et beaucoup de culture et d’intelligence pour essayer de mieux saisir la Russie de Poutine, à travers la lecture de douze écrivains et philosophes européens, chaque livre choisi éclairant la question, du deuil au mensonge – en le lisant pas à pas, on se dit, hélas, que certaines de ces lectures critiques peuvent servir de prisme, au-delà de la Russie, à notre époque toute entière – remarquable. »
Olivier Gabet (19/12/24)

Critiques sur Babelio

Vidéos
  • Revue Esprit : résister à la propagande russe, avec Olga Medvedkova, Elena Volochine et Véronique Nahoum-Grappe
  • Lacan Web Télévision : « La Russie et la langue de la violence », avec Olga Medvedkova

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