Vocabulaire du poutinisme
Michel Niqueux
Broché, 236 p., juin 2025




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Le Vocabulaire du poutinisme : la langue d’une autocratie hors-sol. Critique par Gilles Hertzog dans La Règle du Jeu.

La Russie est malade, malade à sa tête d’impuissance guerrière, malade dans son peuple de dévoiement civique, en proie croissante à l’hystérie ; et la maison de Matriona est en passe de devenir une maison de fous – avec le feu atomique en prime. Ce petit livre, après quelques autres, sonne une nouvelle fois l’alerte.


Extrait de L’Express, Michel Niqueux : “Dans le vocabulaire poutinien, l’Occident satanique est devenu un lieu commun” (18/07/2025)

Vous relevez que la figure de Satan est régulièrement invoquée par le régime russe pour qualifier l’Occident…
Sous l’influence du discours de l’Église orthodoxe, qui imprègne le discours officiel, l’Occident "satanique" est devenu un lieu commun de l’anti-occidentalisme poutinien. En Occident, selon Poutine, la "subversion de la foi et des valeurs traditionnelles" – ce qui est une allusion aux LGBT+ – prend les traits d’un "satanisme pur et simple". Déjà en 2006, l’un des idéologues du pouvoir, Alexandre Douguine, titulaire d’une chaire universitaire de "westernologie" (occidentologie), déclarait que l’Occident est le "royaume de l’Antéchrist". Pour le chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, la guerre en Ukraine est une "lutte sainte contre les satanistes".

La rupture avec l’Occident est-elle aujourd’hui définitive ?
Dans l’histoire, rien n’est définitif, et la majorité silencieuse des intellectuels russes est avide de contacts scientifiques ou artistiques avec l’Occident. Mais le contre-courant obscurantiste, comme l’appelait déjà le philosophe Vladimir Soloviov mort en 1900, jouit opportunément des énormes subventions allouées à la propagande du patriotisme et à la défense des "valeurs traditionnelles". Et il n’est pas près de s’effacer. Dans la mesure où toute possibilité d’alternance politique ou idéologique a été sciemment rendue impossible par la répression de toute voix divergente, on peut craindre que le mal fait à la Russie par la guerre et par ce national-conservatisme n’ait des répercussions durables. Pour conclure, on peut dire que le vocabulaire du poutinisme est une novlangue de type orwellien, où toute critique de l’armée devient discréditation de l’armée lourdement sanctionnée, où "dénazification" de l’Ukraine signifie sa capitulation, où la "russophobie", c’est-à-dire la critique de la Russie, tombe sous le coup de la loi contre "l’extrémisme". Une langue que devraient connaître tous les dirigeants occidentaux pour ne pas être leurrés.




Extrait de la Revue Esprit par Jean-François Bouthors

Au fil des pages de ce petit livre, se dessine, derrière les mots et les slogans, un véritable projet politique qui vise, d’un côté, au contrôle et à la soumission de la société russe, et de l’autre, à l’extension de la puissance russe en Europe, d’abord dans les pays dits de « l’étranger proche ». Ici et là, l’objectif, c’est bien l’assujettissement de notre continent, justifiée par le fait que la Russie serait, comme l’écrivait le philosophe ultranationaliste Timofeï Sergueïtsev, en avril 2022, « la dernière instance de protection et de préservation de l’Europe historique (Vieux Monde), que l’Occident a finalement abandonnée. »

Cette petite collection des perles idéologiques du poutinisme – les mots pour le dire et surtout les mots pour le faire – donne les outils d’une véritable intelligence de ce qui nous menace non seulement depuis l’entrée des troupes russes en Ukraine fin février 2022, mais au moins depuis l’accession de Vladimir Poutine au sommet du pouvoir russe, en 2000. C’est la nature profonde du régime russe et ses objectifs qui se trouvent ainsi exposés en quelques pages.


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